Naeth-Yor City, la croisée maudite


Localisée dans une réalité dévastée par des vagues successives d'invasions et de cataclysmes multiversels, NYC est tristement connue pour être une croisée des chemins à travers laquelle bien des voyageurs peuvent transiter. Le tissu du réel est ici si affaiblit que toutes les horreurs ayant fait de cet enfer leur repaire peuvent s'insinuer dans les dimensions voisines. Les énergies de la Plaie se manifestent en des phénomènes d'une violence rarement atteinte ailleurs, et si les saisons ne sont plus qu'un lointain souvenir pour les rares habitants de NYC, ils et elles savent identifier un temps dominé par des ouragans charriant des éclats métalliques, un autre de pluies provoquant la catatonie, ou encore un temps pour des séismes ouvrant des brèches vers différentes réalités emplies de hordes monstrueuses et affamées. 

Nul ne sait clairement ce qui pu bien se produire à l'origine pour qu'une réalité soit à ce point ravagée sans qu'aucun de ses protecteurs ne puisse agir. Les archives sont rares, disséminés dans des zones dévastées et difficiles d'accès. Quelques graffitis sur des murs à peu près intacts semblent indiquer qu'un méta-humain fou traqua les siens avant de s'en prendre au monde même, et une théorie veut qu'il désorbita la Terre, disloquant sa biosphère et la transformant en une étendue gelée, parcourue par des créatures extradimensionnelles. 
Quoiqu'il en soit, NYC serait apparemment le seul endroit habitable et aurait regroupé les rescapés de ce monde brisé. On peut d'ailleurs trouver des accès de surface vers de grandes machineries enterrées, semblables à la technologie du Porteur d'Authority, mais dont les fonctionnalités restent inconnues, l'ensemble étant réduit à l'état d'épaves inertes. Ces accès donnent cependant accès à un complexe gigantesque, noyé dans l'obscurité mais pouvant offrir un havre à celles et ceux arpentant les rues de NYC. 



Comme son acronyme l'indique, Naeth-Yor City est bâtie à l'emplacement du New York d'autres réalités, ses limites géographiques étant sensiblement les mêmes, bien que l'Hudson river soit ici remplacé par une masse organique douée d'une conscience rudimentaire, capable de projeter des nuées de pseudopodes rougeâtres dans toute la ville, en quête de chair à dévorer. Jelly-Ruby, comme les voyageurs la désigne, aurait été une expérience ratée visant à établir un champs de protection autour du centre de NYC, et la créature tends à s'infiltrer partout, apparemment en quête de plus que de la simple nourriture. Certains méta-humains en transit dans la cité attestent en effet avoir été totalement négligés par les pseudopodes de la créature, qui se serait acharnée sur leurs adversaires du moment. Il est même question d'une conscience humaine tentant de diffuser un appel à l'aide sporadique, mais peu d'empathes voyagent vers NYC et en reviennent.

Naeth-Yor City, étonnement, abrite une population sédentaire, formant de petites communautés dont les membres se regroupent essentiellement autour de passages vers des réalités voisines. Un scellement intempestif, ou le besoin de poster des sentinelles devant un portail font que ces groupes comptent des individus suspicieux et comptant régulièrement des méta-humains parmi eux. Le Chrysler band est ainsi en charge d'assurer la défense d'une grande arche technologique au dix-huitième étage du building, en grande partie préservé, et rassemble un groupe de douze archéologues explorant les ruines alentour, sous la protection de Suprême, une méta-humaine aux dons multiples. Les conditions de vie dans le bâtiment sont difficiles, mais la mission de longue haleine du Chrysler band est de chercher un remède à un fléau mutagène ravageant la réalité originelle du groupe. 
Les Synesith seraient plutôt les descendants de cobayes d'une expérience ratée, qui les adapta à leur environnement détraqué dans lequel ils s'adaptèrent donc sans mal. Nombreux à vivre dans le sous-sol, en petits groupes d'une douzaine d'individus, ils semblent être partiellement daemonites, dotés d'implants organiques leur conférant quelques dons liés à la vitesse et la furtivité. Ils et elles ont une apparence hybride d'humains et de rats. A chaque fois qu'un conquérant arrive à NYC, les synesith savent qu'ils seront les premiers à être traqués et persécutés, malgré tout, les voyageurs dans le besoin savent pouvoir compter sur l'aide de ces êtres étranges. 

Centraal, l'équivalent local de Central park, est une vaste étendue nimbée dans un halo bleuté neutralisant nombre de capacités méta-humains associées aux cométaires. Un impressionnant cratère d'impact se trouve en son centre, point d'impact d'un héros d'une dimension voisine, Azure, qui fut le premier champion à tomber face aux exactions des Dystopiens. Transformé en une masse d'énergie qui souffla les quartiers environnants, le méta-humain se disloqua et sa conscience fut éparpillée dans la zone. Celles et ceux qui s'aventurent en ce lieu peuvent parfois entrer en connexion avec les souvenirs douloureux d'Azure.

Planetary a depuis longtemps identifiée NYC comme une réalité hautement dangereuse et contrôle la majorité des points d'accès via la Plaie. Sceaux mystiques ou verrous quantiques sont apposés sur les faiblesses dimensionnelles, ce qui n'empêche malheureusement pas de redoutables entités d'en créer d'autres. C'est ainsi que les Dystopiens ont pu librement explorer le Multivers et semer les graines du chaos dans maintes réalités, utilisant Naeth-Yor City comme un réservoir de cobayes pour leurs plans d'extermination à grande échelle. Certains estiment mêmes que les méta-humains de ce groupe auraient bien pu découvrir des secrets technologiques au sein des ruines de la cité, renforçant leurs pouvoirs déjà conséquents. Il se murmure que l'enfer de NYC serait un lieu de rassemblement privilégie pour les Dystopiens, une sorte de paradis pour leur vision distordue du réel. 
Il est en tout cas certain que la présence de ces méta-humains ou de leurs serviteurs n'encourage guère les voyageurs à emprunter les nombreux passages de la cité, mais les rumeurs de reliques et artefacts enterrés sous l'épaisse couche de décombres exhorte malgré tout les plus audacieux à tenter l'aventure.


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